Versailles pour les nuls

Dans la famille pour les nuls je voudrais : Versailles !


Parce qu'on ne connaîtra jamais vraiment l'histoire de Versailles et qu'il y a tant d'anecdotes à découvrir, pourquoi ne pas se faire aider par cet ouvrage. Écrit par Mathieu da Vinha, directeur scientifique du Centre de recherche du château de Versailles, et Raphaël Masson, conservateur au château, nul doute que ce guide pourra relever le défi.


Des couloirs du célèbre château, depuis la galerie des glaces jusqu'aux passages les plus secrets, en s'attardant quelques temps sur ses somptueux jardins, rien ne semble oublié.

Y sont notamment abordés :
L'histoire et l'architecture du château
Le domaine et les jardins
La vie quotidienne à la cour du Roi
Le musée et le palais nationale
Versailles aujourd'hui

Vous commencez à le savoir, j'adore Versailles, il y a donc de fortes chances que je craque !


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Et que le vaste monde poursuive sa course folle ~ Colum McCann

Tout part d'un fait divers qui n'a rien d'anodin : le 7 août 1974 à New York, Philippe Petit, funambule, décide de marcher sur un fil tendu entre les tours jumelles du World Trade Center.

A partir de cet évènement, c'est dans les vies d'une dizaine de personnages que Colum McCann va nous faire pénétrer. 

Du moine irlandais installé dans le Bronx qui tente de venir en aide à des prostituées, à une femme des beaux quartiers qui a perdu son fils lors de la guerre du Vietnam, en passant par des artistes junkies du Village en pleine repentance, toutes ces tranches de vies vont s'entre-mêler et se télescoper.

Ces différents personnages, que tout oppose à première vue, partage pourtant une chose : cette violence inhérente à leur quotidien.

New York est un personnage à part entière de ce récit. Toujours présente, on ressent tout de la ville jusqu'à la moiteur de l'atmosphère et le bitume sous nos pieds...

Plus que son sujet, c'est surtout l'écriture de Colum McCann qui apporte beaucoup à ce livre. J'ai d'ailleurs été surprise par sa capacité à changer son style à chaque chapitre, sa faculté à adapter sa plume à chacun de ses protagonistes. Tantôt élégante à Park Avenue, elle devient violente sous les ponts du Bronx... Et nous, on se laisse volontier emporter par une certaine poésie.

Vous l'aurez compris, j'ai été subjuguée par ce livre qui m'a laissée comme assommée par tant de vécu, tant de violence mais tant d'amour... A lire absolument !


Photo prise le 7 août 1974 par Vic De Luca

Et que le vaste monde poursuive sa course folle
Colum McCann
Aux éditions Belfond / 1018 (poche)
435 / 475 pages


Lecture en cours :


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Je ne vous parlerai pas du salon du livre...

Enfin presque pas...




Première fois pour moi au salon du livre lors de la nocturne de vendredi. Que dire sinon : quelle déception... 

J'étais déjà plutôt réfractaire avant même d'y aller mais cette visite figurait en bonne place dans mes bonnes résolutions littéraires de cette année, je me devais donc de m'y rendre.

J'en avais l'image d'une grande salle dénuée de tout charme, de toute convivialité, à l'ambiance parisiano-parisienne (je me regarde, je te regarde), d'auteurs inconnus, esseulés qui attendent un lecteur qui sans doute ne viendra pas... et c'est exactement ce que j'ai trouvé vendredi dernier.


Trop de choix, trop d'espace, trop de gens même pas, il n'y avait pas foule, trop d'ennui en tout cas. Comme s'il n'était pas possible de parler de livres et de la lecture autrement que par des conférences soporifiques avec des auteurs qui ont l'air de s'ennuyer eux-mêmes (Sofi Oksanen, dont j'ai adoré le livre en première ligne). Merci quand même à Abd al Malik qui, grâce à son apparente passion des mots et de la lecture, a remonté le niveau général.


Une chose est sûre, rien ne vaut l'atmosphère d'une petite librairie avec un sofa où l'on se sent presque chez soit.

Librairie L'Eternel Retour 77 Rue Lamarck 75018 PARIS

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Extension du domaine de la lutte ~ Michel Houellebecq

Non vous ne rêvez pas, c'est bien moi qui vous parle  encore d'un livre de Houellebecq. Si mon avis sur les particules élémentaires était plutôt tranché,  j'avoue que je n'ai pas résisté quand je suis tombée un peu par hasard sur Extension du domaine de la lutte qui, m'a-t-on dit, est son meilleur livre.

Ici, encore, nous voici en présence d'un looser, trentenaire, célibataire et informaticien de son état, ni moche ni beau, dénué de charme en tout cas, désenchanté sur le monde et la société contemporaine. Depuis la machine à café jusqu'en Province, ce type au cynisme hallucinant se plaît à observer ses congénères et leur lutte désespérée  pour l'amour, l'argent et le plaisir.


Et bien figurez-vous que je me suis laissée surprendre à aimer ce livre. J'y ai en fait trouvé tout ce que j'attendais des Particules élémentaires mais qui pourtant lui faisait cruellement défaut. 

Extension du domaine de la lutte c'est une critique acerbe de notre société à travers la personne du français moyen et vue sous l'angle du libéralisme. Libéralisme non pas économique mais plutôt sentimental, voire sexuel, qui serait donc une extension du domaine de la lutte qui caractérise l'économie actuelle. 

A côté de cette lutte des classes, il y aurait donc une lutte amoureuse, où tout le monde se battrait pour un peu d'amour et de plaisirs. A l'instar des personnages du roman, qui d'ailleurs valent le détour, qui se perdent dans leur solitude et leur désespoir...

J'ai aussi découvert dans ce livre un Houellebecq au potentiel comique certain et qui n'a pas son pareil pour décrire la laideur et la bêtise, à l'image de cette homonyme de Brigitte Bardot qui de Bardot n'a que le nom...

Certes on n'échappe pas aux séances de plaisirs solitaires, d'ailleurs comment faire dans un livre où tout n'est que solitude, mais cette fois-ci en plus petite dose. Le livre est d'ailleurs beaucoup plus court que Les particules élémentaires, ce qui le rend forcément plus digeste.

En bref, j'ai passé à ma grande surprise, un très bon moment de lecture et regrette vivement que notre choix se soit porté sur Les particules élémentaires lors du club de lecture...


Morceau choisi :

« Dans un système économique où le licenciement est prohibé, chacun réussit plus ou moins à trouver sa place. Dans un système sexuel où l’adultère est prohibé, chacun réussit plus ou moins à trouver son compagnon de lit. En système économique parfaitement libéral, certains accumulent des fortunes considérables ; d'autres croupissent dans le chômage et la misère. En système sexuel parfaitement libéral, certains ont une vie érotique variée et excitante ; d'autres sont réduits à la masturbation et la solitude. Le libéralisme économique, c'est l'extension du domaine de la lutte, son extension à tous les âges de la vie et à toutes les classes de la société. De même, le libéralisme sexuel, c'est l'extension du domaine de la lutte, son extension à tous les âges de la vie et à toutes les classes de la société. Sur le plan économique, Raphaël Tisserand appartient au camp des vainqueurs ; sur le plan sexuel, à celui des vaincus. Certains gagnent sur les deux tableaux ; d'autres perdent sur les deux. »



A bientôt pour mon avis sur La carte et le territoire 
(non je ne m'arrête plus).


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Alibi : enfin un magazine littéraire dédié aux polars !

Si j’aime lire, je dois avouer que les magazines littéraires, bien trop généraux voire carrément trop ennuyant classiques, n’ont jamais conquis une fan de roman noirs telle que moi. C’est donc avec grand plaisir que j’ai appris la parution d’Alibi, un nouveau magazine, dédié au monde du "noir".


Les trois créateurs : Paolo Bevilacqua, Marc Fernandez et Jean-Christophe Rampal sont tous trois journalistes,  fans de polars mais aussi grands consommateurs de séries télé et amateurs de faits divers. Leur idée ? Proposer un magazine au contenu de qualité, des articles longs, des reportages, des interviews, de belles photos. Bref, un objet différent, un magazine-livre original…

Original tout d'abord de part ses prétentions, le magazine se décrivant lui même comme haut de gamme avec son papier de bonne qualité et l'attention tout particulière portée sur les photos. Mais aussi de part son format, plus proche du livre que du magazine, les créateurs préférant d'ailleurs le terme de « mag book ». Et surtout par cette volonté de raconter le monde à travers le prisme du polar.

Au sommaire du numéro 1 : 

Flics et voyous, la plume dans la plaie : un grand dossier sur les flics et voyous qui passent à l’écriture, avec Anne Perry et Hafed Benotman. 

Un entretien avec Massimo Calandri du quotidien La Reppublica, le journaliste qui a découvert le « Monstre de Gênes », un tueur en série italien aujourd'hui derrière les barreaux.

Mais aussi un grand entretien exclusif avec R.J Ellory (dont je suis actuellement en train de lire le dernier livre) au cours duquel il révèle ses secrets d'écriture ; la découverte d’Edimburg avec le personnage de Ian Rankin, une rencontre avec Marcus Malte et bien sûr des chroniques de polars !


Alibi sortira donc tous les trois mois. Vous pourrez vous le procurer chez certains libraires mais aussi dans toutes les FNAC et Virgin, les Relay gares et aéroports ainsi que certaines Maisons de la Presse au prix de 15 euros.

Je vous recommande aussi de faire un tour sur le site internet du magazine qui regorge de bonnes idées de lecture.


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