Un ange noir, c'est l'histoire d'Alexandre Petit. Stéréotype de l'homme perdu, fragile, seul, d'une banalité affligeante qui vit encore chez maman. Un jour au travail, il rencontre la jeune et gentille Elsa avec qui il se lie d'amitié.
Mais Elsa est retrouvée morte dans sa baignoire et les circonstances de sa mort sont douteuses, d'autant qu'Alexandre avait passé la soirée avec elle et qu'il a subitement disparu avant même la découverte du corps par la police.
On se retrouve alors dans la tête d'Alexandre, livré à lui-même mais persuadé de connaître l'assassin. On découvre alors un homme malade, sans qualité, sans ambitions, raciste et totalement paranoïaque. Journal de cavale et carnet de bord de sa quête vers la vérité (ou bien sa vérité ?) ce livre est déroutant, il en ressort comme un malaise. D'autant qu'on ne sait jamais vraiment, qui est Alexandre Petit...
Au final, le trop plein d'introspection que je redoutais est contrebalancé par l'écriture de François Beaune et par sa capacité à laisser, à chaque page, s'insinuer un doute dans l'esprit du lecteur. Glaçant et diablement réaliste.
Un ange noir de François Beaune
Chez Verticales
277 pages
A suivre :
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