Great Jones Street ~ Don DeLillo

Il est décidément très étrange ce monde de la littérature. Il y a des livres, des auteurs, qui, sans que l'on comprenne bien pourquoi ni comment, font l'unanimité auprès des critiques institutionnels. C'est le cas de Don DeLillo et de son Great Jones Street. Lisez plutôt :

"Le roman culte sur la décennie la plus folle du rock". Les inrocks

"Un livre plein de rock et d’hystérie, furieux reflet de la décennie sixties, à l’heure des Stones, de Morrison et de Dylan. DeLillo nous raconte la célébrité, mais pas n’importe laquelle." Le magazine littéraire

"Ce huis clos infernal reste un précieux document sur la fin des utopies, qui transforma de nombreuses existences en errances solitaires, d'une vacuité morbide." Télérama

"Comme chaque ouvrage, c’est brillant. Une vraie intelligence transparaît derrière chaque ligne. L’auteur ne se contente pas de raconter une histoire. Il pense dessus, essaye d’appliquer des modèles théoriques, de réfléchir." La cause littéraire

Great Jones Street, c'est censé être l'histoire de Bucky Wunderlick, rock star et messie en herbe, en pleine crise spirituelle. Au beau milieu d’une tournée, il laisse tomber son groupe pour se terrer dans un appartement minable de l’East Village afin de mettre de la distance entre lui-même et la machine paranoïde qui propulse la culture qu’il a lui-même contribué à créer. Ce livre est censé être le reflet d'une génération désabusée sur fond de guerre du Vietnam, une satire sur la célébrité et le milieu du rock dans les années 1970...

Comme je suis un mouton et plus précisément un mouton qui aime le rock, j'ai cédé devant des critiques si unanimes. Grand mal m'en a pris ! Je pense que Great Jones Street fait partie des livres les plus chiants qu'il m'a été donné de lire depuis que je sais lire, soit une bonne vingtaine d'année...

Certes, je n'aime pas l'introspection en littérature comme au cinéma mais l'ambiance rock dont se livre aurait dû être doté était censé me permettre d'outrepasser cet état de fait... Mais non, car ambiance rock il n'y a pas. On parle ici et là d'un hybride de James Morrison et de Bob Dylan, quelle insulte à ces deux légendes...

C'est chiant, ça palabre sans queue ni tête, on est presque content quand la copine de cette rockstar en perdition meurt ("enfin un peu d'action !"). Rajoutez à ça une histoire bizarre de shit et une espèce de communauté cultivatrice et vous ne cesserez de vous demander pourquoi diable vous avez gâché 22 euros et un arbre pour ce bouquin. Je comprend maintenant pourquoi ce livre a mis 30 ans avant d'être traduit en français...

Great Jones Street de Don DeLillo
301 (loooongues) pages
Chez Actes Sud

A suivre :



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3 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai beau faire partie de la critique, je ne fais pas partie de ces gars-là : je reste hermétique à cet univers…

Sasha a dit…

C'est rassurant de lire qu'il y a des exceptions à cette règle...

Anonyme a dit…

tout à fait d'accord >>> livre surfait et chiant au possible >>> y a des coups de pieds au porte plume qui se perdent
Peyo

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