Lenny Abramov est un quarantenaire vivant
dans un New-York futuriste. Dans le monde de Lenny, les livres papiers sont en
voie de disparition en raison de leur mauvaise odeur. Les gens y sont classés selon deux
critères qui suffisent à définir leur valeur : leur degré de personnalité
et leur degré de baisabilité. Tous les individus portent à leur cou un « aparat », un smartphone amélioré à côté duquel un iphone 4S pourrait passer pour un nokia 3310…
Dans ce monde, les Etats-Unis sont un pays
dont plus personne ne se souci. La Chine est devenue toute puissante, le
dollar est désormais indexé sur le Yuan.
Si jusque-là la vie de Lenny lui paraissait
sans saveur, sa rencontre avec la très jeune Eunice Park dont il tombe
follement amoureux lors d’un séjour à Rome semble annonciatrice d’un avenir
plus heureux mais rien n’est moins sûr.
Je n’ai pas l’habitude de lire de tels
romans, je me suis donc retrouvée un peu perdue lorsque j’en ai entamé la
lecture. C’est en grande partie la construction du récit qui m’a mise en
difficulté : une alternance entre le journal intime de Lenny Abramov et
des correspondances numériques d’Eunice Park dans des vocabulaires très différents à chaque fois. Mais j’ai fini par m’y faire.
Une chose est sûre, ce roman porte bien son
titre. Il y est question d’une histoire d’amour qui, comme vous pouvez aisément
le deviner, finit mal. Ce que je retiendrai de ce livre, ça n’est pas le récit
de cette histoire d’amour vouée à l’échec, mais plutôt la description d’un
monde qui peut nous sembler lointain mais qui est pourtant bien plus proche du
notre que l’on pourrait le croire. Si
nous ne savons jamais vraiment à quelle année l’histoire se déroule, on
se doute aisément que ce futur n’est pas si lointain que ça, qu’il nous guette
peut-être.
Ce livre souffre pourtant d’un certain nombre
de longueurs qui peuvent en rendre la lecture un peu fastidieuse. Les
personnages sont par ailleurs peu attachants, notamment celui d’Eunice, d’une
puérilité assez fatigante à la longue.
Je le conseille donc aux plus curieux d’entre
vous, les autres, passez votre chemin.
Super triste histoire d'amour de Gary Shteyngart
Aux éditions de l'Olivier
409 pages
A suivre :
2 commentaires:
Ça m'intrigue ... Je bookmark et si jamais un jour je me décide à le lire, je te tiens au courant :)
Ta critique ne m'étonne pas : après l'enthousiasme du "Monde des livres", je suis allée le feuilleter avant achat à la bibliothèque (pas donné le pavé!), et ce que j'ai lu ne m'a pas semblé à la hauteur..
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