Voilà quelques mois que j'assiste en tant que spectatrice au houleux débat qui oppose le livre papier au livre électronique. D'un côté nous avons les partisans du tout numérique qui vantent, liseuses en main, les mérites d'une lecture électronique. De l'autre, les lecteurs traditionnels, fidèles défenseurs du livre papier, pour qui lire en numérique tiendrait presque de l'hérésie. Et puis il y a les autres, bien plus nombreux, témoins silencieux de ce débat qui n'a peut-être pas lieu d'être.
Bon, je reconnais qu'au départ j'étais plutôt du côté des "pro papier", je ne pouvais pas concevoir de lire autrement qu'avec un vrai livre entre les mains. J'aime les livres, l'odeur du papier, tourner les pages... Et puis peu à peu, mon attachement au livre (en tant qu'objet j'entends) est devenu plus raisonné, comme je le disais dans ce billet. Si ma passion pour la lecture reste intacte, voire même va en s'accroissant, j'ai réussi à désacraliser le livre en tant qu'objet. Je ne pensais pas d'ailleurs recevoir tant de réactions outrées en disant que je vendais mes livres une fois que je les avais lu (mais ce n'est pas le sujet d'aujourd'hui).
Je ne suis pas de ceux qui pensent que le livre électronique va tuer le livre papier. Pas en France du moins puisque aux États-Unis il semblerait que les librairies indépendantes soient devenues plus que rares. Les européens font preuve d'un réel attachement aux livres et je ne peux pas croire qu'ils le laissent devenir un objet de brocante.
L'élément déterminant dans ce changement d'avis a été ma rencontre avec Uty (mais oui vous savez bien, mademoiselle Ecribouille.net) et son kindle. C'est la première fois que je voyais l'objet et j'ai été agréablement surprise. La lecture a l'air très confortable et son poids plume est plutôt convainquant puisque mes épaules commencent à ne plus supporter de charrier des livres toute la journée dans mon sac à main. Je me suis alors imaginée en train de dégainer ma liseuse dans les transports en commun, pendant la pause déj au bureau et pendant mes déplacements.
Surtout, j'ai finalement compris que ce qui comptait ce n'était pas la manière de lire mais plus l'acte de lire et c'est justement là que le livre électronique prend tout son sens. Je ne sais pas si une étude a déjà été menée sur le sujet, mais je pense que les livres électroniques peuvent amener les jeunes ou des personnes qui lisent peu voire pas à la lecture, à contribuer à la rendre plus "cool" si vous voyez ce que je veux dire.
Certes, je suis un peu inquiète pour nos chers libraires qui seront les premiers à pâtir de ce nouvel engouement pour la lecture numérique, mais je compte sur les français pour défendre cette profession et tout ce qu'elle représente...
Vous l'aurez compris, je me demande si le kindle ne va pas se retrouver sur ma liste de Noël (chéri si tu passes par là...).
Et vous, de quel côté vous vous placez ?
Pour en savoir un peu plus sur la toute récente version française du kindle, je vous encourage à aller lire ce billet très enthousiaste de Faustine. Pour ma part, elle a fini de me convaincre...
A l'attention des défenseurs du livre papier : il est inutile de me laisser un commentaire haineux, il ne sera pas publié...